L'ortie, la fameuse, si grande et si élégante qui se balance fièrement au gré du vent du haut de ses 1m50, celle que tous les enfants redoutent, celle qui sait faire barrage à toute intrusion de culottes courtes sur son territoire humide et sauvage qu'elle aura colonisé et dompté ! Qui n'a jamais eu à faire à elle, à régler ses comptes d'un coup de pied suite à ses piqures singlantes ?
Personne ne lève le doigt ? Normal, on connait tous l'ortie pour ses désagréments, les irritations qu'elles engendrent au moindre frôlement ! Mais connaissez-vous l'ortie pour ses vertues ?
"L'ortie contient deux fois plus de protéines que le soja, elle est riche en vitamines A, C et en minéraux (fer, silice, potassium, magnésium, calcium, ...). Elle soulage l'arthrite et les rhumatismes. En bref, ses propriétés nombreuses (dépuratives, tonique, diurétiques, hypoglycémiante...) en font une des plantes les plus importantes de la flore comestible"
Désormais, lorsque vous la rencontrerez, en forêt, en bords de chemins, dans votre jardin, ne la contournez plus, ne la piétinez plus, elle est à prendre "avec des gants" ! ^^
Ingrédients
Une dizaine de feuilles d’orties
5 cl d’huile d’olive
25 cl d’eau
125 g de farine de blé T65 ou petit épeautre
4 œufs
100 g de fromage râpé ou parmesan
15 olives noires
sel et poivre au moulin
Préparation
Laver les feuilles d’ortie, les cuire rapidement dans une petite casserole d’eau bouillante, les égoutter puis les réserver.
Préchauffer le four à 180°C.
Dans une casserole, faire chauffer l’eau avec l’huile d’olive. Saler et poivrer. Verser d’un seul coup la farine et mélanger énergiquement avec une cuillère en bois jusqu’à ce que la pâte soit épaisse et se décolle des parois.
Couper alors le feu, incorporer les œufs un à un, en attendant que l’œuf précédent soit à chaque fois bien incorporé avant d’ajouter le suivant. Ajouter ensuite les olives dénoyautées et coupées en morceaux, le fromage râpé et enfin les feuilles d’ortie. Mélanger délicatement.
Disposer une feuille de papier cuisson sur une plaque allant au four et à l’aide de deux cuillères à soupe, déposer des petits tas de pâte en laissant un espace entre eux.
Enfourner pour environ 25 minutes. Sortir les gougères dès qu’elles sont légèrement dorées.
On peut faire de nombreuses variantes en utilisant d’autres plantes sauvages : consoude, bourrache, plantain…
Je tiens cette recette d'un ouvrage dont je vous avais déjà parlé ICI, "Je cuisine les plantes sauvages" d'Amandine Geers et d'Olivier Degorce aux Editions Terre Vivante.
C'est le moment de vous le procurer, les plantes et fleurs sauvages vous attendent au fil de vos promenades !