C’est parti pour de bon, les pissenlits prolifèrent sur les chemins, dans nos potagers, dans les prés, de vraies petites étoiles jaunes parsemées dans un écrin de verdure. Elles annoncent enfin le printemps ! Tout est bon dans le pissenlit, des feuilles bien vertes et tendres, en passant par les fleurs, jusqu’aux racines. Qui n’a jamais dit « manger les pissenlits par la racine » ? Sauf que dans ce cas-là c’est plutôt mauvais signe, puisque cela semble indiquer « mort et enterré » (bref, on ferme la parenthèse !).
"N’as-tu jamais eu de préjugé quand ton adorable petite fille t’a tendu un bouquet de « mauvaises herbes », j’entends par là d’adorables "vulgaires" plantes champêtres toutes jaunes, alias le pissenlit qui, comme son nom l’indique fort bien, a de fortes vertus diurétiques (sur les vivants ! lol !)"
Que de mauvais clichés, pour une plante où rien ne se perd. J’ai donc décidé de faire mon miel de pissenlit, selon la belle recette vue chez Marie Chioca l’année dernière ou encore chez Juliette (d'ailleurs j'en profite pour lancer un avis de recherche : JULIETTE OU ES-TU ?) !
Ceux et celles qui connaissent le blog de Juliette comprendront... ;-)
Cramaillotte enfin me voilà !
Pour la cueillette, prévoyez de récolter les fleurs de pissenlit entre midi et deux.
Elles seront à ce moment-là idéalement ouvertes et épanouies et offriront le maximum de pollen.
Dès le retour, passez à l’action, n’attendez pas qu’elles se referment !
Attention : Ses longues feuilles dentées et glabres contiennent un latex blanc, ce qui occasionne de vilaines tâches coriaces sur les mains… et les vêtements ! Difficile ensuite de s’en défaire ! Munissez- vous d’un vieux tee-shirt :) !
Et toujours les mêmes conseils pour la cueillette :
Ne récoltez pas à proximité des zones d’activité humaine (route, industrie, élevage, agriculture).
Ne cueillez pas les fleurs en fin de floraison, prélever des exemplaires bien frais et colorés.
Une fois les fleurs cueillies, ne tardez pas à les cuisiner.
Ne lavez pas les fleurs, cela ôterait leur pouvoir aromatique.
Ne pas cueillir les tiges, laisser les pieds en terre, ne prendre que les fleurs fraîches et bien odorantes (éviter les spécimens fanés).
Ingrédients
Les pétales de 40 g de fleurs de pissenlit (environ 2 grosses poignées)
50 cl d'eau pure
1 citron bio (soit exactement 3 cl de jus fraîchement pressé)
1 sachet de 2 gr d'agar-agar*
1 gousse de vanille
15 cl de sirop d'agave
*en réduisant la quantité d'agar-agar (ou même en la supprimant), j'ai également obtenu non plus de la gelée, mais du miel !
Préparation
Je me suis évertuée à séparer les pétales jaunes des parties vertes. Il suffit pour cela de rassembler les pétales jaunes avec le bout des doigts et de tirer d’un coup sec.
Verser l’eau dans une casserole, et y ajouter les pétales de pissenlit, la gousse de vanille fendue en deux, l’agar-agar et le jus de citron pressé. Râper finement le zeste au-dessus de la casserole, sans mettre de peau blanche (qui donnerait un goût amer à la gelée).
J’ai laissé macérer une petite demi-heure.
Bien mélanger à froid, puis porter à ébullition sur feu assez doux. Laisser bouillir 10 minutes, en mélangeant souvent.
Filtrer au travers d’un tamis fin ou un chinois (presser . Puis remettre le jus obtenu dans la casserole avec le sirop d’agave.
Porter de nouveau à ébullition, puis compter 10 minutes de cuisson, toujours à feu doux et en mélangeant souvent à la cuillère de bois.
Verser dans un pot de confiture, visser le couvercle et laisser refroidir à température ambiante.
Identité : Pissenlit ou dent de lion (Taxacum dens leonis), couronne de moine, florin d’or.
Vertus en bref : riche en protéines, provitamine A (plus que la carotte !), vitamine C, minéraux (calcium, fer, potassium, sodium).
Le pissenlit est une plante herbacée vivace, se présentant sous la forme d’une rosette, au centre de laquelle, une fleur d’un jaune vif caractéristique, vient naître avant de s’élancer et de se balancer sur une haute tige creuse de presque 50 cm.
Alors qu’en Grande-Bretagne il s’appelle dendelion (dent de lion) d’après la forme de ses feuilles, les Français l’ont nommé eux « pissenlit », en raison de ses propriétés… diurétiques !
Mais l’appellation "Dent de lion" a également droit de cité dans certaines contrées françaises… Toujours est-il que le pissenlit est très utilisé en phytothérapie, mais aussi en cuisine. Comestible, cette plante peut en effet composer de délicieuses salades. Une fois séchées, les racines et les fleurs de pissenlit sont utilisées sous forme d’infusion et d’extrait buvable. Il permet entre autres de traiter le manque d’appétit et les troubles digestifs mineurs.
Ses propriétés diurétiques sont liées aux principes amers contenus dans la racine et les feuilles.
Grâce à la présence de potassium, la plante ne provoque pas comme beaucoup de diurétiques, de déficit potassique.
Les feuilles de pissenlit sont donc utilisées pour favoriser l’élimination de l’eau en cas de rétention hydrique, d’insuffisance rénale, de cellulite et d’obésité. Elles stimulent la sécrétion de bile et facilitent son évacuation. Elles favoriseraient aussi l’élimination des calculs rénaux et biliaires. La racine quant à elle, est recommandée pour faciliter l’élimination digestive et urinaire.
Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/
Le pissenlit, diurétique ?
Oui, c'est la plante épurative du printemps, aux propriétés apéritives, diurétiques, laxatives, stomachiques, cholagogues.
J'en profite pour vous parler rapidement d'un superbe livre intitulé "Je cuisine les plantes sauvages" reçu hier matin dans ma boîte aux lettres (et au passage, je remercie Agathe des Editions "Terre Vivante"). Il tombait à pic, puisque le pissenlit, adorable plante sauvage et délicieusement odorante, a le privilège de faire partie des plantes sauvages qui se mangent !
Depuis toute petite, et aussi loin que mes souvenirs me le permettent, je me rappelle avoir toujours trainé mes petites jambes dans les hautes herbes, ramassé des bouquets d'herbes et de fleurs sauvages pour ma maman et ma grand-mère, observé la nature et appris à la respecter ! Plus tard, j'ai compris toute sa générosité à travers ses offrandes saisonnières et j'ai commencé à cuisiner ses trésors au retour de longues promenades !
Amandine Geers & Olivier Degorce nous l'expliquent à merveille dans ce livre agrémenté de 50 recettes salées et sucrées qui, si vous vous procurez l'ouvrage, vous permettront de prolonger vos balades et de vous régaler de saveurs originales et inattendues !
Promis, je ne tarderai pas à réaliser une des recettes du livre, peut-être bien l'achillée millefeuille, ou la bourrache (fleurs et feuilles), le chénopode blanc, la consoude, la mauve sylvestre et guimauve, l'ortie, l'ail des ours (oui, oui, çà pousse par chez moi :), le pourpier,... et j'en passe ! Mais je vous rassure, si les noms ne vous parlent pas, les photos, elles, devraient vous rendre la plante familière ! En attendant, c'est pissenlit en gelée, en miel, mais vous pourrez également trouver une délicieuse recette de salade de pissenlit et betterave, oeuf mollet, sauce moutarde dans le livre !
Pour consulter le sommaire, feuilleter quelques pages du livre, et en savoir plus sur les auteurs, suivez ce lien
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